Revue de Presse Numéro 3 du 15 au 21 mai 2019
Au programme cette semaine :
Les actus du 15 au 21 mai : Deux accidents mortels et une multitude d’accident de travail grave ayant pour la plupart le même déterminant commun de risque : la hauteur. Depuis le début d’année, nous pouvons compter 253 salariés à avoir perdu la vie plutôt qu’à la gagner.
Trois accidents spécifiques la semaine dernière en débouchage, en formation et en égout : Article du Dauphiné Libéré du 16 mai 2019 ou un débouchage de canalisation amène un accident grave de travail, un Article du Dauphiné Libéré du 13 mai 2019. Ou durant une formation manipulation extincteur, un accident grave a mutilé une stagiaire et un Article du Huffington Post (Maroc) du 21 mai 2019 ou trois égoutiers sont morts d’asphyxie dans une réseau d’eau usée.
Les couleurs des égouts : Article de BFM du 18 juillet 2017 dans lequel Eléonore nous prouve qu’elle est bien l’exception qui confirme la règle.
1 : Les actus du 15 au 21 mai :
Article de France Bleu (le 15/05/2019) : C’est un nouvel accident mortel impliquant un tracteur, en Occitanie. Cette fois, un homme de 54 ans s’est retrouvé coincé sous son tracteur ce mercredi après-midi, vers 15 heures, alors qu’il travaillait dans son champ au Carla-Bayle, près de Pamiers. Pour une raison encore inconnue, l’engin s’est renversé. Une enquête est ouverte pour comprendre les circonstances de l’accident. Le corps de la victime doit être autopsié. Ces derniers mois, d’autres agriculteurs de la région ont trouvé la mort dans des accidents impliquant leur tracteur. Un septuagénaire s’était retrouvé coincé sous le véhicule en février dans le Tarn-et-Garonne. Début avril, un homme de 78 ans était mort, lui aussi, écrasé par son tracteur.
Article de la Dépêche du midi (le 14/05/2019) : Lundi 13 mai, en début de soirée, Francis Duhar, un forestier qui travaillait sur une parcelle de l’Office national des forêts (ONF) dans le secteur du lac d’Artigues à Campan, a trouvé la mort dans un accident de tracteur. Son engin, équipé pour le débardage, a dévissé dans un ravin et l’homme d’une quarantaine d’années, originaire de Campan, est décédé sur le coup. Ce sont ses collègues de travail, ne le voyant pas revenir à la fin du service, qui ont appelé le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Pierrefitte-Nestalas, qui a commencé les recherches avec alentours de 1 h 30 du matin, dans la nuit d’hier à aujourd’hui. Les secouristes ont découvert le corps sans vie du forestier un peu après 4 heures du matin. Une enquête est en cours pour connaître les circonstances de sa mort. Francis Duhar était connu à Campan « où tout le monde reconnaissait la qualité de son travail », selon la municipalité de Campan. Considéré comme un très bon forestier, ce dernier avait une parfaite maîtrise des engins de chantier. Il s’occupait, en effet, du déneigement des routes de la commune pendant l’hiver.
Article de la voix du nord (le 17/05/2019) : Ce vendredi vers 12 h 30, un grave accident du travail est survenu au niveau du 12, rue Saint-Matthieu à Dunkerque, en face de la place Vauban. Un ouvrier qui se trouvait en haut d’un échafaudage, sur un bâtiment en rénovation, a fait une chute de quatre mètres. Il est tombé dans la cour intérieure d’une habitation.
Article de Nord-Littoral (le 17/05/2019) : Ce vendredi 17 mai, vers 13 h, un ouvrier travaillant sur un chantier d’entreprise, rue Saint-Matthieu, à Dunkerque, est tombé d’un échafaudage. Il est gravement blessé.
Article du Dauphiné Libéré (le 14/05/2019) : Ce mardi 14 mai vers 8 h 30 du matin, un accident du travail s’est produit lors de la rénovation de l’hôtel de Paris, cours Vergniaud à Limoges. Un plâtrier de 63 ans, qui se tenait sur un échafaudage au-dessus d’une cage d’escalier, a fait une chute de cinq mètres. Il est tombé sur la rambarde avant de finir sa chute dans l’escalier. Il semblerait qu’une plaque du plancher de son échafaudage ait cédé.
Article de Alpes1 (le 17/05/2019) : Ce vendredi 17 mai à Aiguilles-Ristolas (Hautes alpes), un ouvrier de 24 ans a été écrasé par un engin de chantier D’après les premiers éléments rapportés, il s’agirait d’une défaillance technique d’un cric qui soutenait un engin de chantier. Le cric s’est affaissé. Ce sont ses collègues à l’aide d’un autre engin qui ont réussi à relever le véhicule.
Article du « Le populaire du centre (le 17/05/2019) : Un homme de 56 ans a fait une chute dans une cuve hier, vers 13h15, sur le site de l’entreprise Smurfit Kappa Papier Recycle France basée route de Sorgues au Pontet.
3 : Trois accidents spécifiques la semaine dernière en débouchage, en formation et en égout
Bonneville : trois employés brûlés par de l’acide sur un chantier
Ce jeudi 16 mai 2019 à 15 h 55, les pompiers sont intervenus avenue de Staufen, à Bonneville (Haute-Savoie) pour un accident du travail survenu au stade Pierre-Briffod.
Trois employés municipaux avaient été appelés pour une canalisation bouchée dans le gymnase. En démontant la canalisation, les trois hommes ont été éclaboussés par un puissant liquide déboucheur industriel – du “DS 10 000” à forte concentration d’acide sulfurique, selon la gendarmerie.
Un homme de 40 ans a été gravement blessé par les projections du produit, tandis que ces deux collègues, âgés de 22 et 58 ans, ont été eux, plus légèrement atteints.
Tous ont ensuite été évacués vers les urgences.
Formation « manipulation extincteur » : un extincteur explose au visage d’une aide-soignante
Un accident particulièrement grave s’est produit à l’hôpital privé Médipôle de Savoie, à Challes-les-Eaux.
Les faits remontent au 13 mai après-midi. Des membres du personnel suivaient une formation dispensée par une société de sécurité incendie. Le formateur a donné un extincteur à une jeune aide-soignante pour lui en expliquer le fonctionnement. Lorsque cette dernière l’a manipulé et a percuté la cartouche de gaz, l’appareil a explosé. Une pièce de l’extincteur a été propulsée et l’a grièvement blessée au visage.
Agée de 24 ans, la jeune femme aurait perdu l’usage d’un œil et a été hospitalisée à Grenoble.
D’après les informations du Dauphiné Libéré, les faits n’ont été portés ni à la connaissance de la gendarmerie, ni à la connaissance de l’inspection du travail. Les faits ayant eu lieu sur le site de Médipôle, il s’agissait pourtant d’un accident du travail et le matériel impliqué dans l’accident aurait dû être saisi.
Toujours selon nos informations, des hommes de la brigade de gendarmerie de Challes-les-Eaux se sont rendus ce lundi après-midi sur les lieux.
Une enquête a été ouverte et le parquet de Chambéry a été avisé. Joint ce lundi soir, le directeur de Médipôle Michel Pesenti a expliqué au Dauphiné Libéré : « J’ai d’abord voulu régler cela avec les assurances et la CPAM et j’attendais des nouvelles de la santé de notre employée. La formation était dispensée par une société privée. L’extincteur en question n’appartient pas à Médipôle. Mais je l’ai fait saisir par le formateur après l’accident. C’est un drame terrible bien sûr ». L’enquête des gendarmes doit maintenant établir précisément les circonstances qui entourent cet accident.
À Bouskoura (Casablanca), trois ouvriers meurent par asphyxie dans un égout
Les eaux usées contiennent des gaz toxiques.
Trois ouvriers ont trouvé la mort par asphyxie, ce lundi 20 mai, dans un canal des eaux usées situé dans la zone verte de Bouskoura, dans la banlieue sud de Casablanca, rapporte la MAP qui cite le commandement régional de la Protection civile.
Les corps des victimes, qui effectuaient des travaux de maintenance au profit d’une entreprise privée, ont été repêchés par les éléments de la Protection civile, ajoute la même source.
Selon Barlamane, un des ouvriers aurait perdu l’équilibre et serait tombé dans un canal de l’égout alors qu’il tentait de le réparer. Ses deux collègues l’auraient alors suivi pour le sauver et se seraient noyés.
La même source rappelle que les eaux des égouts contiennent des gaz toxiques tels que le dioxyde de carbone, le méthane et le soufre, qui obligent les ouvriers à disposer d’un équipement spécial de détection, qu’ils n’avaient pas.
Selon ChoufTV, les victimes étaient âgées entre 28 et 34 ans et ont été transférées au centre médico-légal de Casablanca pour l’autopsie.
3 : Les couleurs de l’égout
Le crocodile des égouts : un reptile retrouvé par les pompiers de Paris et qui vit désormais en Bretagne.
Et si, tapi dans l’ombre, rodait un grand prédateur dans les égouts de Paris? Les Parisiens connaissent cette légende, celle qui raconte qu’un crocodile habiterait dans souterrains de la capitale. Même si les égouts parisiens sont plutôt connus pour abriter des rats que des reptiles, cette histoire est loin d’être une fable.
En 1984, les pompiers de Paris, alertés par les égoutiers avaient fait cette découverte un peu effrayante près du Pont Neuf et récupéré un crocodile du Nil, avec les moyens du bord.
“Un crocodile de 70 à 80 centimètres environ a été trouvé dans l’égout, nous avons pris une pelle, un balai et nous avons essayé de stopper sa progression. Et puis nous lui avons ficelé la gueule, de façon à ce qu’il ne nous pince pas”, raconte le Commandant Godard dans un reportage d’Antenne 2 de l’époque et rediffusé dans une émission de Thierry Ardisson en 1991.
Des égouts… à la Bretagne
Le crocodile pourrait s’être retrouvé dans les égouts après avoir été abandonné par ses propriétaires, sans doute encombrés par l’animal. Depuis, le crocodile a quitté les égouts pour rejoindre le bord de mer. A près de 500 kilomètres de la capitale, la femelle rebaptisée Eléonore coule des jours tranquilles à l’aquarium de Vannes.
“A l’époque, les aquariums n’étaient pas si développés qu’aujourd’hui et les pompiers ne savaient pas trop vers qui se tourner”, confirme l’équipe de l’aquarium de Vannes à BFMParis.com.
Contactée par les pompiers, la direction de l’aquarium de Vannes décide alors d’accueillir l’animal. Plus de trente ans après son arrivée dans le Golfe du Morbihan, l’aquarium continue de donner des nouvelles d’Eléonore sur les réseaux sociaux.
“C’est un peu la star de l’aquarium”, nous confie-t-on.
Une rumeur relancée pendant les inondations
Plus récemment, la rumeur de crocodiles vivant dans les égouts a été relancée. Alors que la capitale était frappée par des inondations en juin 2016, le site Scienceinfo.fr raconte que les crocodiles auraient profité de la montée des eaux pour s’échapper dans les égouts de Paris.
“Les reptiles, au nombre de huit, errent actuellement dans le réseau d’assainissement parisien”, peut-on lire, photos à l’appui. Il s’agissait en réalité d’un canular d’un site parodiant l’actualité scientifique. A ce jour, Eléonore reste le seul cas de crocodile avéré ayant vécu dans les souterrains parisiens.